My love of the string quartet dates back to my early childhood. My home was filled with music. My father played the piano, my mother had a lovely soprano voice, we four children all had music lessons (piano, voice, recorder), and many visitors came to make music with us.
After fleeing from Bernburg in eastern Germany in 1947, we settled in Rheinberg, a small town in the north Rhine area, where my father was in charge of organising concerts for 15 years. Performing artists frequently came to our home for warm-up before performance or drinks and more playing afterwards. Thus I got to know not only soloists, duos and trios, but also quartets whom perhaps only the older people among you may have heard in live performance, such as the Netherlands, Hungarian, and Dresden String Quartets, as well as the Amadeus, Koeckert, Barylli, and Vegh Quartets, and the Quartetto Italiano, to name but a few.
Among all the different types of classical music the string quartet has always seemed to me the most intimate, most noble, and most perfect form of music making. Listening to quartet playing touches my innermost feelings, and over the last few decades this has become a true passion of mine.
Another decisive event for me was meeting the Melos Quartet who became close friends and got me interested in the international string quartet competitions. I have attended these competitions since 1990, in Bordeaux (formerly Evian), London, Munich, Reggio Emilia (by now the most important and perhaps the most challenging of all) as well as Banff in western Canada. Long before my retirement from a very busy job I knew that I would want to find another fulfilling and useful role in my later years, and since music had always been an essential counter-balance to my job, the path ahead seemed predestined. I began to promote young chamber musicians, mainly string quartets, and to this day I continue to be actively involved, on a volunteer basis, in programming the Brussels lunch concerts (Concerts de Midi). This has also provided opportunities to engage promising young quartets.
The international competitions have been unforgettable and immensely enriching events for me. Besides the joy of listening to the young quartets’ performances, they have provided opportunities for me to meet performing artists from all over the world as well as members of the panel of judges, organisers, music critics and other string quartet enthusiasts. I have established personal relationships with many among the hundreds of quartets that I have heard over the years, and it is always a great joy to meet them again.
Young string quartets need support to prosper, and therefore I decided to give something in return for the immense joy that I have derived from listening to quartet playing. This led me to set up this special foundation, which should also help fill a funding gap arising from the tendency of other music foundations to promote individual musicians or soloists.
I shall be most pleased and grateful if some of my passion can transmit itself to you.
Irene Steels-Wilsing
L’origine de mon enthousiasme pour le quatuor à cordes remonte à mon enfance au sein d’une famille où on faisait ou écoutait de la musique tous les jours. Mon père jouait du piano et ma mère avait une jolie voix de soprano ; mon frère, mes deux sœurs et moi suivions tous un enseignement musical (piano, chant et flûte à bec), et souvent des amis musiciens amateurs venaient en visite.
Après notre fuite de Bernburg sur la Saale en 1947, mon père gérait la vie musicale de Rheinberg, petite ville du Bas-Rhin pendant 15 années ; et souvent les artistes continuaient à jouer chez nous après un concert. C’est à cette époque que je découvrais des solistes, duos et trios, mais surtout des ensembles dont seulement les plus âgés parmi vous se souviendront comme les Quatuors Néerlandais, Hongrois, Amadeus, le Quartetto Italiano, les Quatuors de Dresden, Köckert, Barylli et Vegh, pour ne nommer que quelques uns.
Tout en appréciant d’autres formes de musique, c’est relativement tôt que j’ai ressenti le quatuor à cordes comme la forme la plus intime, la plus noble et la plus accomplie. Cette musique me touche profondément et est devenue au fil des années une véritable passion.
Un autre événement décisif a été la rencontre et ensuite l’amitié avec le Quatuor Melos qui m’a parlé des concours internationaux pour quatuors à cordes. Depuis 1990 j’assiste à ces événements à Bordeaux (ex Evian), Londres, Munich, Reggio Emilia (aujourd’hui le plus important et surtout le plus exigeant) ainsi qu’à Banff au Canada. Car longtemps avant ma retraite j’étais consciente de devoir trouver une activité enrichissante pour la période suivant une vie professionnelle bien remplie. Comme la musique a toujours été pour moi un contrepoids indispensable, le chemin était tout tracé : Je commençais à promouvoir des jeunes chambristes et surtout des quatuors à cordes ; et encore actuellement je m’occupe bénévolement de la programmation des Concerts de Midi à Bruxelles, ce qui me permet régulièrement d’engager entre autres de jeunes quatuors à cordes.
Lors des concours ce n’est pas seulement le jeu des jeunes ensembles mais aussi les rencontres avec les artistes du monde entier, les membres du jury, les organisateurs, les journalistes et les autres auditeurs grands amateurs de quatuor, qui font de ces événements des moments privilégiés et inoubliables. Avec plusieurs parmi les centaines de quatuors que j’ai pu entendre au fil des années, j’ai noué des liens amicaux, et les retrouvailles me font toujours chaud au cœur.
Beaucoup de ces jeunes ensembles ont besoin de soutien de sorte que j’ai décidé de donner quelque chose en retour pour tout le bonheur qu’ils m’ont donné. C’est ainsi que cette fondation très spécifique a été créée qui se distingue des autres fondations pour des musiciens individuels et des solistes. Si ne fût ce qu’une petite étincelle de mon enthousiasme pouvait vous toucher, je serais heureuse et reconnaissante.
Irene Steels-Wilsing
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